Nous avons trois manières de réagir face à une menace : attaquer, fuir ou se paralyser (faire le mort).
Regardez dans le film ci-dessous cette souris, lorsqu’elle se sent piégée, elle se paralyse. Dès que le chat regarde ailleurs… elle a l’air de ressusciter et elle fuit !
L’être humain fonctionne également avec ces réflexes archaïques.
Lorsqu’une société sent la présence d’une menace (réelle ou fantasmée), de nombreuses personnes se retrouvent réduites à leur plus simple expression nerveuse : attaquer, fuir ou se paralyser… avec parfois toutes les auto-justifications et les discours « primaires » que chacun trouve pour exprimer ses émotions ou avoir l’air de penser.
Le stress provoqué par des menaces fantasmées peut être encore plus destructeur (pour notre système nerveux et les contenus de nos pensées) que la réaction à une menace réelle, physique, à un instant t.
Les menaces concrètes ont un début et une fin, avec la réussite ou l’échec de notre tentative pour sauver notre vie. Nous savourons ensuite notre victoire, ou parfois pleurons des dommages. Le temps des conséquences d’une agression est une étape ultérieure au temps de l’agression lui-même.
Les menaces fantasmées rendent présentes un agresseur virtuel qui est partout et nulle part, le temps et l’espace sont infinis, nos émotions sans limites. Elles nous maintiennent à ce niveau de réponse nerveuse (se paralyser, fuir, attaquer) 24 heures sur 24.
Notre système nerveux peut même nous pousser à provoquer une attaque pour nous débarrasser de l’angoisse de l’attente… et nous faire jouer un scénario de va-t-en guerre.
D’où l’utilité de connaître le fonctionnement de son propre système nerveux pour ne pas glisser vers des comportements archaïques.
Une autre information intéressante : la rétine du chat ne perçoit que les signaux de choses en mouvement. Dès que la souris « fait la morte », le chat ne la voit plus, ne la perçoit plus… comme l’illustre ce petit film.
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